La plupart des gens affirment qu’ils n’aiment pas particulièrement parler d’eux.
Une belle assemblée de faux-cul !
(ce sont les mêmes qui adorent s’écouter chanter au karaoké, et qui n’ont même pas l’excuse d’être ivres morts quand ils décident de massacrer « Sous le vent »)
Quant à moi, j’avoue constituer un sujet qui me passionne vraiment. Je ne peux absolument pas me sentir, c’est vrai, mais j’adore me renifler partout.
En gros, je n’ai que moi (et tout ce qui n’est pas moi m’échappe).
Par exemple, je ne comprends rien à la théorie des cordes ni aux enjeux profonds du CETA mais je sais exactement quand j’ai besoin d’une grosse clope au balcon. Avec un verre de rouge.
Connais-toi toi même et surtout, arrête de croire bêtement que quiconque est en mesure de te comprendre. Voilà ce que je dis.
Si j’avais le choix entre valider un Doctorat en Climatologie Appliquée ou un BTS en Connasse Égocentrique, ce serait vite vu, j’en ai peur…
Mais au fond, alors, qu’avez-vous a déclarer ?
Dame Nature, cette catin, m’a gratifié d’une bonne résistance aux acariens, de cheveux roux et d’une paire de jambes très acceptable mais elle s’est vengée dans la foulée en me refusant des seins et en m’attribuant des orteils évoquant des saucisses apéritif.
Financièrement, ma situation évoque des pays comme le Sud Soudan ou le Burundi.
Je suis partiellement éduquée mais volontiers grossière.
Escarpins ascendant santiags.
Quand j’étais enfant, je voulais être meneuse de revue.
Je suis à moitié sourde et, parallèlement, je rate toujours le moment où je devrais fermer ma gueule.
Ma devise : « J’ai accouché deux fois sans y laisser ma peau. C’est pas un dernier verre qui va me tuer… »
Voilà, des questions ?
So, WHAT IF…
Si j’étais un objet, je serais un complément d’objet. Indirect de préférence.
Si j’étais une fleur, je serais une pivoine offerte à l’occasion d’une opération de l’appendicite, chambre 314.
Si j’étais un des 7 péchés capitaux, je serais Mélanie Laurent.
Si j’étais un animal, je serais un chat errant que l’on trouverait en bas de chez soi à 3h du matin, tandis qu’on rentrerait d’une fête moyenne, et à qui l’on apporterait une boite de sardines, parce qu’il aurait l’air sale et abandonné, et qui mangerait les sardines, et qui se frotterait contre vous, et qui vous laisserait penser que vous pourriez l’accueillir à la maison, un temps, malgré votre allergie aux chats et vos rapports compliqués avec la litière, et puis qui disparaîtrait dans la nuit et qui vous laisserait planté là, sous un lampadaire, une soucoupe de lait à la main, fumant une cigarette.
Si j’étais une couleur, je serais un feu orange, un quart de seconde avant qu’il ne passe au rouge, ce moment précis où tu sais que tu vas commettre un infraction mais qu’il est trop tard pour changer le cours du destin.